Art urbain en France : rencontre avec Tarek, pionnier du graffiti et Hôte sur Nohô

Nohô

de Nohô

le Jeudi 23 Octobre 2025 à 11h54

Rencontre avec Tarek, pionnier du graffiti et Hôte sur Nohô

L’art urbain en France s’est construit sur des décennies d’expression libre, de curiosité et de passion. Parmi ses figures emblématiques, Tarek occupe une place à part. Graffeur dès l’adolescence, auteur du tout premier livre sur le graffiti français, scénariste de bande dessinée, peintre et rédacteur en chef, il explore la création sous toutes ses formes. Rencontre avec un artiste complet et profondément humain, pour qui l’art reste avant tout un moyen de dialogue avec le monde.

Qui est Tarek ?

De ses débuts dans le graffiti à 14 ans à la publication de son premier livre

J’ai commencé très jeune, à 14 ans, par le graffiti. Depuis toujours, j’avais envie d’écrire et de créer, et à 20 ans, j’ai publié mon premier livre d’art : Paris Tonkar.
À cette époque, il n’existait aucun livre en français sur le graffiti ; c’était un terrain vierge. Ce projet m’a conforté dans l’idée que je voulais en faire mon métier.

Depuis, j’ai multiplié les projets : je suis auteur et scénariste de bande dessinée avec près de 80 albums publiés depuis 2000. En parallèle, je suis aussi peintreillustrateur et rédacteur en chef du magazine d’art urbain Paris Tonkar.

Où Tarek puise-t-il ses racines dans l’art urbain ?

Oui, je vis aujourd’hui en Bretagne, à Rennes, mais je suis né à Paris, là où tout a commencé. C’est dans la capitale que j’ai découvert le graffiti, à une époque où le mouvement émergeait à peine en France. Paris a été mon premier terrain d’expérimentation, celui où j’ai appris à observer, à comprendre la rue et à y inscrire ma trace.

Comment est née sa passion pour le graffiti ?

De ses premiers murs à Paris à ses inspirations à Londres

C’est un peu comme Obélix, je suis tombé dedans tout petit. Durant ma jeunesse, j’habitais près de la porte de Brancion, et je voyais des graffs sur les murs du quartier. Plus tard, lors d’un voyage à Londres, j’ai découvert les métros entièrement peints : une révélation. A l’époque, j’aimais déjà dessiner, j’ai commencé à reproduire ce que je voyais sans trop comprendre.

Au départ, ce n’était pas une démarche artistique, juste une envie de s’amuser, de s’exprimer autrement.

Pourquoi Tarek refuse-t-il de se limiter à un seul support ?

Je ne me limite pas à un seul support. Du coup, on peut découvrir mon travail à travers :

  • mes livres d’art,
  • mes bandes dessinées,
  • mes dessins et peintures,
  • et parfois sur de grands murs, visibles à travers le monde.

Ces œuvres murales sont souvent éphémères, mais on peut en trouver à Berlin, New York, Paris, Lyon et en Bretagne.
Elles prolongent mon envie de mêler création, liberté et rencontre avec le public.

Quelle est l’œuvre dont Tarek est le plus fier ?

Je dirais que c’est celle qui reste à venir. Effectivement, je suis fier de mon parcours et de ce que j’ai accompli, mais j’ai toujours cette envie d’évoluer, de repousser les limites. Tu comprends, je ne cherche pas à me reposer sur une œuvre passée, même si Paris Tonkar reste un jalon important. C’est le projet futur qui m’inspire et qui me pousse à continuer.

Pourquoi la rencontre avec le public grâce à Nohô est-elle essentielle pour lui ?

Personnellement, aller à la rencontre du public c’est ce que j’aime. C’est une chance que nous avons, nous, artistes visuels ; un peu comme les musiciens ou les comédiens. Ça me permet de voir les personnes qui découvrent mes œuvres, qui achètent mes livres, et je peux échanger avec elles directement.

De plus, les discussions vont souvent au-delà de la technique : elles portent sur la vision du mondela curiositél’ouverture que l’art suscite. Lors des séances de dédicaces, je préfère dessiner plutôt que simplement signer. Voir un dessin naître sous leurs yeux, c’est un moment magique,  un instant suspendu où le geste devient émotion.

Le dessin, à mes yeux, reste une des formes d’expression les plus pures et les plus magiques : on part de rien, et en quelques traits, on crée quelque chose qui parle à tout le monde.

A retenir

Pionnier du graffiti et figure essentielle de l’art urbain en FranceTarek n’a jamais cessé d’explorer. Entre bande dessinéepeintureécriture et transmission, il incarne une vision libre et ouverte de la création. Son parcours rappelle que l’art, avant tout, est un langage universel, un pont entre les mondes et les regards. Alors, pret à découvrir l’art urbain avec Tarek grâce à Nohô, la plateforme des passionnés ?

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le Jeudi 23 Octobre 2025 à 11h54

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